Syndicat National
des Dermatologues - Vénéréologues

Les risques sanitaires liés aux traitements en dermatologie esthétique non réalisés par des médecins spécialistes – 02/02/2022

Le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues met en garde le grand public sur les risques sanitaires liés aux traitements en dermatologie esthétique non réalisés par des médecins spécialistes

Le 2 février 2022 – Le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) s’élève contre la volonté d’autorisation de gestes médicaux et esthétiques par des non médecins prise sans concertation avec les experts de la peau que sont les dermatologues, ni réflexion scientifique.


Les produits injectables tels que l’acide hyaluronique ne sont pas des produits sans danger. Leur utilisation nécessite une formation spécifique en dermatologie esthétique et correctrice enseignée au cours du cursus universitaire du dermatologue. Son expertise garantit au grand public un diagnostic adapté et une pratique maîtrisée en cas d’effets secondaires. Il en est de même pour l’ensemble des appareils à rayonnement optique ou autre matériel à visée esthétique.


Le SNDV regrette que les pouvoirs publics ne classent pas l’acide hyaluronique comme un médicament au même titre que la toxine botulinique, alors même que ce produit a aussi des indications médicales en rhumatologie, en ophtalmologie et en urologie.

Nous regrettons par ailleurs que la médecine esthétique ne dispose toujours pas d’un enseignement universitaire comme c’est le cas pour les professions médicales pratiquant des traitements à visée esthétique. Il s’agit de la garantie pour les patients d’une pratique rigoureuse au-delà de tous les lobbies industriels.


La profession en appelle aux pouvoirs publics pour engager une concertation rapidement avec les spécialités concernées, afin de déterminer les mesures à prendre pour éviter plus largement l’utilisation sans contrôle par des non médecins de produits marqués CE médical et préconise un strict encadrement de ces injections.


Nous souhaitons la mise en place d’un diplôme pour les médecins sans expertise sanctionnant l’exercice de la médecine esthétique, limitant ainsi les excès et permettant à chacun de rester dans son référentiel métier.


-> Une réflexion et un recul sont nécessaires pour éviter des mesures prises au détriment de la santé et de la sécurité des patients, en transférant des compétences à des tiers dans des actes qui relèvent de la médecine d’expertise.

Le bureau du SNDV : Dr Anne BELLUT, Dr Isabelle GALLAY, Dr Marie-Sophie GAUTIER, Dr Catherine
OLIVERES-GHOUTI, Dr Marc PERRUSSEL, Dr Georges REUTER, Dr Isabelle ROUSSEAUX, Dr Luc
SULIMOVIC, Dr Roland VIRABEN

Nos partenaires