Syndicat National
des Dermatologues - Vénéréologues

Le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV)  et les associations de patients

Le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues (SNDV) avait appelé dès 2017 à un éventuel assouplissement des Conditions de Prescription et Délivrance (CPD) et notamment de la primo-prescription des biothérapies indiquées en dermatologie. L’ensemble des bilans nécessaires pour la mise en place des ces prescriptions ne peuvent en aucune façon justifier un milieu hospitalier, voire une hospitalisation coûteuse pour l’assurance maladie, dans le cadre de la pathologie dermatologique.  

L’ANSM après plus de  5 ans de discussion vient d’annoncer qu’elle organisera dès septembre une consultation de l’ensemble des parties prenantes concernées par l’utilisation des biothérapies : sociétés savantes, syndicats de médecins concernés, CRPV et associations de patients. C’est-à-dire la perspective pour les patients de devoir encore attendre  pour disposer d’une prise en charge ambulatoire !

Aujourd’hui près 2,5 millions de Français, atteints de dermatite atopique, ou encore de psoriasis, se retrouvent brutalement confrontés  à la douleur durant les phases de « poussées spécifiques ». Les dermatologues libéraux, se trouvent empêchés par cette règlementation sanitaire de mettre en place des  traitements et d’assurer une amélioration du parcours de soins des patients. Ces thérapeutiques, certes coûteuses, obéissent à un cadre précis que les dermatologues connaissent bien puisqu’ils ont la possibilité de les prescrire lors de leur cursus de formations, voire de leur activité en exercice mixte libéral et hospitalier au cours de leur carrière. Les dermatologues de ville ont le sentiment de pénaliser la prise en charge de leurs patients et de ne pouvoir répondre de manière efficiente à la souffrance et aux coûts indirects qu’entraînent de telles pathologies. A l’heure où les dermatologues libéraux, conscients des délais de rendez-vous, s’organisent en structurant le territoire avec les Equipes de soins Spécialisés en Dermatologie-Vénéréologie avec les différentes structures et les acteurs de santé.

Le SNDV rappelle  que la mise en place et le suivi des biothérapies dermatologiques en ville ne nécessitent pas de recours à un plateau technique hospitalier ; que les dermatologues de ville et les hospitaliers, disposent des même niveaux de compétence sur  les stratégies thérapeutiques recommandées par les sociétés savantes (française et européenne) ; qu’au niveau de l’Europe plusieurs pays comme l’Allemagne n’ont pas mis en place ces contraintes de prescription tant dans la stratégie thérapeutique que du mode d’exercice. Certaines thérapeutiques prescrites en ville, notamment le  méthotrexate, sont d’une gestion beaucoup plus lourde que les biothérapies.

Le Dr Luc Sulimovic président du SNDV alerte «  alors quel’ANSM souligne un risque d’iniquité en termes d’accès aux soins en identifiant certaines biothérapies pouvant être initiées en ville par rapport à d’autres nécessitant une consultation hospitalière, nous nous inquiétons fortement de la perte de chance  actuelle pour les patients et déplorons les impacts délétères sur la qualité de vie induits par ce refus de permettre l’accès en ville aux biothérapies et leurs biosimilaires ».  Il ajoute  « Nous demandons, que cette concertation soit cadrée dans le temps et débouche au plus tôt sur des recommandations d’usage  en ville, alors que l’assurance maladie  met en place un dispositif d’économie de santé en remplaçant certaines biothérapies par des biosimilaires, et que les dermatologues libéraux n’ont pas accès à la primo-prescription. C’est une question de santé publique et d’accès aux soins

Pour Georges Marthino, Délégué général de la Fédération Française de la Peau* Les délais de prise de rendez-vous pour une consultation hospitalière en dermatologie constituent des pertes de chances qu’une telle réforme pourraient limiter.” 

*A propos de :

La Fédération Française de la Peau regroupe plus de 20 associations ou organisations de personnes souffrant d’altérations de la peau (maladie, infections, brûlures, etc.).
Sa mission : faire reconnaître l’importance de ces maladies et affections, leur diversité, leurs impacts et parfois leurs fardeaux et soutenir la recherche médicale.

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